ITW Pierre Portets

Entretien avec Pierre Portets

Jc : Avec le confinement, comment as tu vécu ces deux derniers mois ?

PP : Pour moi, ça n'a pas trop changé mon quotidien car j'ai travaillé pendant le confinement. A part le foot le soir et les weekends où je n'avais rien, je bossais tous les jours à Leclerc, donc au final, le confinement, je ne l'ai pas vu passer. Au boulot, on s'est protégé jusqu'à la fin même jusqu'à aujourd'hui. on a tout ce qu'il faut, masques, gels désinfectants, gants.  Bon, c'est un peu lourd à porter, surtout les masques, et quand tu changes de gants, il faut te désinfecter les mains;  il y a pas mal de choses à respecter et j'avoue que c'est assez lourd tout de même.

Jc :  Peux tu nous faire un petit résumé de notre saison 2020 quelque peu décevante ?

PP : Oui ,cela fait trois ans que je suis là et j'ai l'impression que c'est toujours la même chose, c'est à dire que si on gagne certains matchs, on peut accrocher le premier wagon. Par exemple, si on bat Aubagne, cela nous fait trois victoires d'affilée et on revient près des leaders mais on ne gagne pas et on reste bloqué à notre place et j'ai l'impression que c'est comme ça depuis trois ans. Dès que l'on doit obtenir un résultat important, on le rate.

On a beau faire ce que l'on veut, on n'arrive pas à trouver le match qui déclencherait une belle série. On a bien eu trois victoires d'affilée mais la quatrième , on a pas réussi à la faire et ça aurait pu nous propulser vers le haut du classement et peut être qu'à Marseille Consolat, on ne fait pas le même match.   Et j'ai l'impression que chaque année, c'est comme ça ! Les années se suivent et se ressemblent.

Jc : J'ai appris que tu ne serai plus ascéiste la saison prochaine. Explique nous ce qui s'est passé .

PP : Ce qui s'est passé, c'est très simple. J'ai reçu une offre de Libourne, mon club formateur, qui est monté en N3 cette année. Une offre intéressante sur le plan financier et surtout sur le plan sportif. Du côté de Cannes, on n'a pas fait d'effort pour me garder pour que je puisse rester, car personnellement à première vue, je ne voie pas pourquoi je serai parti. Avec ce que me proposait le club, j'avais pas les moyens de vivre avec et je ne pouvais même pas travailler à côté. Si en fin de mois, il me reste 200 euros, c'est pas possible !  Je suis bien ici, même si je n'ai pas ma famille, j'ai trouvé un club que j'aime bien mais malheureusement c'est le foot. Je suis quand même déçu de certaines personnes qui me disaient haut et fort qu'ils voulaient me garder.

Jc : Donc, si je comprend bien, la proposition de Libourne, c'est du sérieux ?

PP : Ah oui. Libourne, c'est fait, j'ai signé là bas. Quand ils m'ont contactés, je leur ai répondu que Cannes était ma priorité et que j'attendais une réponse du club et juste après la réponse cannoise, j'ai signé à Libourne. Voilà, je déménage à la fin du mois. Mais pour moi, de toute ma "carrière", mon plus gros regret c'est de ne pas être monté avec ce club. Il y a tout pour monter, mais ça ne marche pas !

Jc : Un petit mot pour les supporters ?

PP : Bien sûr, je remercie les supporters qui ont toujours été derrière moi, ils ne m'ont jamais critiqué et  j'ai découvert une autre ambiance que celle du Sud Ouest, c'est sûr que les supporters cannois vont me manquer. Mais, au fond de moi, je sens que je reviendrai un jour rejouer ici..

Jc : Je te remercie pour cet entretien et je te souhaite beaucoup de réussite dans ta vie sportive et privée. Tu vas laisser un bon souvenir dans les gradins de Coubertin.  Au revoir Pierre .